En nuit
l'armistice condamne le sommeil et la peur
aux bourdonnements cerclés de tiède folie
et aux souvenirs anoblis par la torpeur
lorsque d'obscurités émerge vacillant
une étincelle de vécu
qui éteint belle l'effarant
l'illusion bestiale s'efface, trop aiguë
Oui, il résonne encore, il vibre imperceptible,
il entend ses sangs forts à présent irascibles
C'est l'écho comaté de caresses griffées
les artères telluriques qui s'entrechoquent
c'est le feu intangible et la sève accouchée
d'un séisme affamé au contour équivoque
Il touche encore le sol, il boit encore au ciel,
quand Personne lui est frère, il s'émeut sensoriel
C'est la nacre d'après, l'insensé y est loi
les sens en flottaison dévêtus y sont proies
les droites, les angles, subreptices, l'éclairent
défont ses absences et replient ses envers
Par la gueule d’amnésies promises, dressé
Il insulte la fuite qui s’échappe obstinée
F.