Ego 4

Ego4 ! [E]crin des [G]ouffres et de l'[O]r - 1 entité poétique, [4] auteurs (F.G.W.C) Poésie en vers ou de verre brisé, désillusion et élévation, irrévérence et nonchalance, prose aérienne ou aencrée dans les entrailles, le maudit et l'espoir, beat et beatitude, la beauté et la ruine...
Communauté du verbe et de la vision, à la recherche du vrai, jusque dans l'horreur, le corps, le lâcher prise, l'abject, la démence, la folie, la perte de contrôle et de repères, le jouir!"

15 novembre 2006


En deux temps éperdus


Candeur usant, j’ai cru mourir à chaque blessure
j’ai mis un point d'honneur à souffrir tout mon saoul
chutant, à me débattre en criant à l'injure
à mettre un frein d'horreur aux pulsions qui défoulent

Haine humant, j’ai du cracher cette imposture
une invective trop tard soudain déchet d’espace
j’ai invoqué l’épure comme on évoque l’azur
subitement terni alors même qu’on le trace

...

Pour m’éloigner des chemins saturés d’illusions
j’ai transpercé leurs éclats répandus alentours
j’ai écrasé leurs échos scandant l’évasion
d’une foulée cherchant les cyniques détours

...

Des "à quoi bon" émergent, décortiquant les heurts
entre deux frayeurs, sans fuir le temps éperdu
d’éveils en évanouissements, l’abandon conçu
d’une errance à deux temps que l’insomnie effleure

F.



5 Comments:

Blogger Ego said...

Ne crois pas que j’ai froid quand ton ombre menace
Quand elle veut m’inhumer dans cette taire de si-haine ;
Ne crois pas que le ciel m’agonisse et m’efface
Lorsque suinte l’haleine de l’hydre marmoréenne.

Ne crois pas que l’idiome qui prélude à l’absence
M’éblouit d’illusoire dans le sort déjeté :
J’empierre ta martingale sous mes rires de faillance
Et clôt la désinence sous l’heaume des lâchetés.

Ne crois pas te bannir d’un pleur piaculaire
En psalmodiant le doute sur un ton monocorde
Et en posant des pierres aux côtes patibulaires
Sur ton sol meuble et flou aux vastes igues mortes.

Si tu crois que je peine à détourner l’ogive
D’effroi de Bucéphale aux dé-sens giratoires :
Mes bottes garnies d’ergots à la pointe incisive
Martèlent les chaos de cahots péremptoires

Ton dos se contorsionne dans un cri de vertèbres
Tel un clavecin cru dont les cordes rompues
Se révulsent, frondeuses, en feulements funèbres
Pour ternir les éclipses aux lueurs imbues.

D’un flux rauque de prégnance tu sèmes encore l’horreur
J’ai tant haï de toi et tant brûlé de nuits
Tentant d’inachever l’éclosion des laideurs
Turpides et volubiles dans l’écrin de l’oubli…



W.

15/11/06 22:35  
Blogger Ego said...

J'aime beaucoup ce que vous faites.

G.

16/11/06 16:39  
Blogger Ego said...

G. aime beaucoup aimer beaucoup, mais alors... serait-ce de l'amour!
Oh, un émoi m'émeut en moi, et toi W.?

16/11/06 17:16  
Blogger Ego said...

je trouve ça lamentable de vouloir casser les gens qui essaient de poster des commentaires constructifs. Vous n'êtes qu'une bande de branleurs de contexte.

G.

18/11/06 15:38  
Anonymous Anonyme said...

Ah mais branleur de contextes, c'est bien ! Si l'on est au préalable branleur de cortex...

Une drosophile passe... une seule pour trois, en cette période de pénurie automnale.
C'est au plus rapide :D

19/11/06 19:04  

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