Ego 4

Ego4 ! [E]crin des [G]ouffres et de l'[O]r - 1 entité poétique, [4] auteurs (F.G.W.C) Poésie en vers ou de verre brisé, désillusion et élévation, irrévérence et nonchalance, prose aérienne ou aencrée dans les entrailles, le maudit et l'espoir, beat et beatitude, la beauté et la ruine...
Communauté du verbe et de la vision, à la recherche du vrai, jusque dans l'horreur, le corps, le lâcher prise, l'abject, la démence, la folie, la perte de contrôle et de repères, le jouir!"

26 septembre 2006


Absence


Il avait vu l'absence, elle était blanche
blanche comme un dernier éblouissement

un horizon de semblants
un azimut défié, perdant

Il avait vu l'absence, perdu au change
Le noir n'était qu’avenir, plus sur chairs

aveuglément, là sous la terre
se souvenir , contraste amer

Il s’est enduit d'absence, comme une revanche.


...

Elle avait dit à bientôt, comme une excuse
filet de voix coulant comme un fil d'ariane
que du bout des fièvres, il retient : une ruse
qui n'abuse que de la raison, qui la profane...

Il avait vu l'absence, elle était blanche
blanche comme l’incision d’un mutisme lent

...

aveuglément, là sous la terre
des souvenirs, pire qu’un enfer

et pour toute chair, les courbes de l’absence.


F.




1 Comments:

Blogger Ego said...

Au début on pense que l’oppression va nous faire plier, que le manque absurde qui nous vide de crampes va s’installer comme un cancer dont on défera les ganglions en guirlandes. On imagine alors l’oubli et comme on le pense on l’installe, on s’enferme en lui, volute d’herbe, juste pour ressentir la sérénité. L’absence se dilue, huile dans l’eau, tout en surface, à fleur de peau, juste masquée des regards borgnes.

Puis on se lève, drogué au souvenir, à vouloir le faire fuir, on le perd, calfeutré dans le grenier de la mémoire. On remue les vieux albums, on fixe des photos dont on a jamais entendu le son, oh bordel on vacille dans les oasis fantômes. On nourrit un chat derrière les bosquets du passé. On lui parle comme à elle, une larme dans l’œil, un torrent dont on pourrait libérer les barrages si on imaginait que ce pouvait être vrai.

On a paumé sa voix, toiles collées aux poignets de l’indifférence, on a perdu son chant.
Parfois quand on est planqué des autres, quand leur jugement n’est plus qu’une odeur de tabac froid, on parle pour elle, on rejoue la scène de l’enfant roi. On s’étouffe dans ses jupes et on frotte son crâne dans ses mains rassurantes qui passent et repassent comme la louche dans le potage pour réchauffer le cœur du ventre.

Oh ce reste, ce tissu qui part de la main, ce drap qui s’envole, stores ouverts et ciel étoilé plus un. La tête au sol, le ciel comme unique secours.

Tu nous vois toi l’absence de là où tu planes, tu nous vois, genoux à terre, pour que tu nous parles encore même pour nous crier ta colère. Oh mon absence, ma mère, mon cordon vers la terre irradie encore mes tympans, rends moi sourd et donne moi ta vue pour que j’ai honte de me voir courbé. Lève moi comme tu disparais.

G.

29/9/06 21:03  

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