Ego 4

Ego4 ! [E]crin des [G]ouffres et de l'[O]r - 1 entité poétique, [4] auteurs (F.G.W.C) Poésie en vers ou de verre brisé, désillusion et élévation, irrévérence et nonchalance, prose aérienne ou aencrée dans les entrailles, le maudit et l'espoir, beat et beatitude, la beauté et la ruine...
Communauté du verbe et de la vision, à la recherche du vrai, jusque dans l'horreur, le corps, le lâcher prise, l'abject, la démence, la folie, la perte de contrôle et de repères, le jouir!"

29 septembre 2006


Chienne de garde sans collier


Regarde toi, petite fille, aux frontières de ta nuit, regarde toi, gaillarde empesée à l’envie tu cries tes advertances soigneusement concrètes, ces crachins, ces soupirs désembusqués de toi, ces charités fébriles en recueil machinal.

Récrie donc ta quête, je fais semblant d’y croire, aspirante vassale des mornes fibrillations, tributaire des hasards geignant dans tes entrailles.
Tu as faim, oui je sais tu as faim, de queues démentielles, de festoyade charnelle, et pour ça tu es prête à vendre tes certitudes.

Ne secoue pas cette face d’une véhémence glabre, je ne sais que trop fort qui tu trahis déjà, judassique hétaïre au ventre souverain, aux hâtes concentriques d’épicentre hystérique.
Qui crois-tu mystifier dans tes discours tactiles, lorsque tes yeux dévorent la peau moite de ton crâne, quand ta pudeur s’effondre en spirales vulgaires ?

N’était-ce pas toi hier, lorsque rien ne chantait dans ton ventre inconstant, qui arpentais les vrilles des continences blêmes ? exultant de briser les cycles délétères des attelage mixtes voguant vers le banal, tu versais sur quiconque copulait marital tes œillades breneuses empreintes de pitié.
Mais là ça crie liquide dans le creux de ton corps, à cet endroit tragique, l’âtre de tes fracas.

Ça pue la solitude lorsque tu te fais femme, ça brûle les amplitudes de la faim qui tenaille… Par trois fois renie-toi avant le chant du cygne, signe ta radiation de l’ordre des autarciques.

Oui je sais tu as honte de tes regains femelle, la fureur s’amoncelle sous tes yeux qui se baissent, oblate tourmentée par l’odieux héritage : ce besoin médullaire d’holocauste évéen.

Petite chienne grégaire dévorée par le stupre, tu t’engloutis, noueuse, au plus sale de ta hargne : fourreau d’une lame blanche au métallique charme, destin patibulaire : sous-fifre hormonale.

Le feu perle à ton œil, exhérédée, perdue : pas moyen d’endiguer cet instinct d’animale, et tu bouges sous le joug de l’intrusion caudale, vibrionnant en pleurs lorsque l’éclair cisaille ta muqueuse harassée de putain habitée.

Tu en crèves de souffrir du trop-plein vacuitaire, l’appariement te souffle ses promesses mielleuses, et si et si, pas vrai ?
Se couler dans le moule du confort conjugal, les projets d’à-venir en guise de lumignon.
Il a suffit d’un trait d’endorphines coïtales pour répudier tes vœux, branle bas magistral, apostasie charnelle, tu es prête à damner ton infini tronqué pour un geste enjôleur, une caresse troquée contre un morceau de leurre.

Allez, rentre chez toi, dans ta tour de Babel aux mille pierres posées par des hombres de passage, c’est le prochain peut-être qui fermera ton gouffre, moi je n’ai fait qu’humer tes apostrophes bestiales, assouvir moi aussi le monstre qui bouffe mes tripes, abjurant un instant mon Graal monastique.

W.



1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Te crepitus perdit, minimum si ventre retentes.
Te propere emissus servat item crepitus.
Se crepitus servare potes et perdere, nunquid
Terrificis crepitus regibus aequa potesti?

La pipeuse masquée.

1/10/06 13:43  

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