Ego 4

Ego4 ! [E]crin des [G]ouffres et de l'[O]r - 1 entité poétique, [4] auteurs (F.G.W.C) Poésie en vers ou de verre brisé, désillusion et élévation, irrévérence et nonchalance, prose aérienne ou aencrée dans les entrailles, le maudit et l'espoir, beat et beatitude, la beauté et la ruine...
Communauté du verbe et de la vision, à la recherche du vrai, jusque dans l'horreur, le corps, le lâcher prise, l'abject, la démence, la folie, la perte de contrôle et de repères, le jouir!"

04 octobre 2006


[H]elle


Cette féminité héritée par mégarde, qu’en attendre, qu’y puiser sans que choix ne fussent faits ? Entre promiscuités f[r]ictionnelles, et grondements serviles : des visions d’urgence, peut-être un sixième sens, un reliquat guerrier ?


- je suis la femme publique, le livre aux pages vierges…


Des passifs inavouables, aux passés inflammables, la narratrice consciente, délatrice omnisciente…
Je porte en moi, fétide, un marais liquoreux, de rêves à la dérive et de préceptes graves, de muqueuses irradiées, les forceps oxydés de mes béances ombrées, … Et des éclairs lucides qui se mêlent au chaos, des souvenirs de reine et des mémoires de rien, engoncés dans la sphaigne d’une atrophie voulue.
Tous ces chants magnétiques hypnotisent ma peau.


- je suis la femme pudique, complément du possible…


Lasse, négligée par l’oubli, ne sachant gouverner mon regard qui se meurt, ne pouvant que figer le faisceau de mes yeux sur cette chair flaccide, que l’on dirait fragile, nécrosée, illogique, flottant en turbulence dans le céleste amnios.
L’imagination est charnelle par sa matière : le mot « intimité » cogne comme une clameur.


- je suis la femme-pubis, aux marques délébiles…


Il y a, sur ma conscience blafarde, quadrillage insolite : des tavelures absconses s’étoilant stochastiques, comme un carambolage de sens prêts à se rompre ;
Il y a comme un éclat qui alourdit ma vue, un spectre de pur désir se défenestrant, amorphe, des interstices cillaires, et comme une contracture longue et vibratile, une arabesque- écume, qui encourbe mes lèvres… toile tendue de lumière délavée, la captieuse dissension bradant ses eulogies dans un fracas de réticences délurées.


- je suis la femme-hélique, aux levers essentiels…



Mes yeux embryonnaires, opacifiés de vair, ne soulignent qu’à peine la houle de deux mains fières, qui cherchent à envahir les défenses qui s’affaissent, percutant le fou rire que ma gorge façonne.
Artificière artificielle frigide dans la gloire illusoire d’un corselet de derme, j’engrange mes absences, dématérialisée ; si floue et tressaillante, il semble que l’horizon ait marqué un arrêt.

- je suis la femme-public, les séquences du vaste…



W.



1 Comments:

Blogger Ego said...

La mère, la vierge et la putain,
alors que tant d'autres facettes
scintillent au gré du jour, en vain!

Saint triptyque les nuances rejette
et l'enfant, l'amie, la reine,
éloignées du diktat grégaire
ne s'oublient qu'aux yeux théorèmes
dansant, s’éteignant, numéraires
sur la piste dévolue à être changeant,
à s’évanouir lorsqu’une sœur réclame son heure
à s’allier aux autres mères, amies, un instant
leurs mâles pendants côtoyant, humaine erreur.



Hydres vénéneuses ubiquistes
dévoreuses d'ogre équilibriste
Sauf-les-mères aveuglantes
soudain doutant sous geignantes

Statues de chairs salées
charnelles effacées

Femelles éternelles charmeuses

hypnotiques serpent-tueuses

Plantes cannibales qui transpirent d'inanition
seules infantes implorant que soit asexuation
paradoxe des mille masques à jamais millions
dans l'évanescence de l'instable équation

Pour chacune comme pour toutes
se révèle, nous déroute
le socle-atavisme:
Elle est la femme-prisme

6/10/06 11:09  

Enregistrer un commentaire

<< Home