Ego 4

Ego4 ! [E]crin des [G]ouffres et de l'[O]r - 1 entité poétique, [4] auteurs (F.G.W.C) Poésie en vers ou de verre brisé, désillusion et élévation, irrévérence et nonchalance, prose aérienne ou aencrée dans les entrailles, le maudit et l'espoir, beat et beatitude, la beauté et la ruine...
Communauté du verbe et de la vision, à la recherche du vrai, jusque dans l'horreur, le corps, le lâcher prise, l'abject, la démence, la folie, la perte de contrôle et de repères, le jouir!"

26 septembre 2006


Le couple


Il existe des cages dans lesquelles parfois on s'enferme parce qu'au fond de soi l'on est certain de mourir en étant libre. Parce que la vie se refuse à nous et de sa brillance centenaire nous nargue en rire gras comme le murmure des ancêtres repus du temps, creusant des cavernes d'amour sous terre, élevant des ponts de boue pour accueillir les anges déchus, les brisés, les célestes qui pleurent comme ils chantent dans l'errance de la solitude.

Il existe des prisons que l'on se crée pour se protéger, juste parce que la lumière est criarde et brûlante au bout du tunnel de l'amer. Alors on vit avec des oeillères et quand les regards nous percent et nous frôlent, on tombe les paupières comme s'étalent les mannequins de paille sur les champs de la guerre.

Il existe au bout du compte, au bout de nous, un espace comme un éden dit-on tout bas comme si on n'y croyait vraiment et de ce lieu défendu jaillissent des arcs-en-ciel, des chimères, des prières millénaires qui bercent et consolent les hommes qui se sont vus vider leur sang, leur mémoire pour survivre.

Il existe un homme qui marche sur un chemin, une route qui doit l'amener à se dépasser. Sur la route près de lui, dans la même foulée, sous la même lune et dans le même axe, une femme tient sa main, elle le guide et lui sourit de son visage tendre et serein pour lui dire qu'il peut se taire, qu'elle a compris que dans son silence il y avait cette complicité qu'elle avait devinée, qu'il avait suggéré.

Parfois quand il essaie de lui parler ce sont juste ses lèvres et ses paupières tristes qui se brisent de rides et de fossettes et sans qu'un son ne sorte il lui fait la plus belle des déclarations, celle de n’avoir aucun mot pour lui dire ce qu’il vit.


G.



1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

La femme n'existe pas et modèle sa sexualité sur les archétypes pulsionnels des hommes.

La Pipeuse masquée.

24/11/06 13:38  

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