Ego 4

Ego4 ! [E]crin des [G]ouffres et de l'[O]r - 1 entité poétique, [4] auteurs (F.G.W.C) Poésie en vers ou de verre brisé, désillusion et élévation, irrévérence et nonchalance, prose aérienne ou aencrée dans les entrailles, le maudit et l'espoir, beat et beatitude, la beauté et la ruine...
Communauté du verbe et de la vision, à la recherche du vrai, jusque dans l'horreur, le corps, le lâcher prise, l'abject, la démence, la folie, la perte de contrôle et de repères, le jouir!"

02 janvier 2007


Le crépuscule de Don Juan


Elles se contorsionnent, se pâment, s'évanouissent,
ah les jolies proies consentantes, les belles victimes
comment ne pas vouloir trousser ces Reines soumises
honorer ces sublimes de charnelles escrimes

Mais pourtant le galant est moins glorieux d'humeur
que ne l'est sa légende: ses bottes sont inutiles
à peine dénudé, premier baiser sur fleur
que déjà l'hystérie s'empare de la facile!

Même lorsque plusieurs à décroiser les fers
il n'a qu'à défourrer sa lame nonchalant
pour que les corps s'affaissent et râlent de concert
triste chevalier roide,terres conquises chevauchant

On lui offre victoires, charnier de petites morts
et dans ses contritions, au sortir de bataille
il se compare las aux flamboyantes aurores
qui n'ont qu'à se lever pour orner les entrailles
des spectateurs ravis de spasmes affolants
alors que sous le mythe l'ennui berce Don Juan....

Jeunes femmes venues Dames me danser vos allures, vos dernières candeurs, vos naissantes appétences de fausses proies prédatrices, j'oublierai l'acide de vos terribles griffes imbibées d'opium charnel, j'éradiquerai de mes rêves vos douceurs élusives, je nierai d'un souffle las l'engeance tentatrice qui ne laisse sur ma peau que d'éphémères stries mais étrillent mon écorce à grands coups de rabot... Je vivrai en des terres où vos charmes et courbes crèveront sur les herses de mon blasement ogresque, où les soies de vos jus, les satins de vos chairs, les velours de vos cris, les cachemires de vos lèvres passés au prisme de mon mépris, tous me laisseront arrière-goût de verre pilé en bouche…

Et si poussées par rémanents vestiges de naïveté, vaniteuses vous approchiez encore, d'un air de dégoût sur vos visages célestes, d'un dédain appuyé de fier vieux mâle amer, je marquerai vos vies d'un souvenir honteux.

Il est tard, si tard enfin. Seule la nuit encore me paraît désirable!

F.



1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ephémères aguicheuses, vos ors vésicatoires,
vos creuses aines stériles, défaillant du jouir,
ne savent que tisser leurs étreintes blafardes…

Approchez-moi encore, seulement d’un regard,
d’une pensée, d’un sourire au ventre palpitant,
et le pire adviendra, par la voirie abjecte,
du mépris qui pour vous, me tient lieu de passion…

4/1/07 21:52  

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