Ego 4

Ego4 ! [E]crin des [G]ouffres et de l'[O]r - 1 entité poétique, [4] auteurs (F.G.W.C) Poésie en vers ou de verre brisé, désillusion et élévation, irrévérence et nonchalance, prose aérienne ou aencrée dans les entrailles, le maudit et l'espoir, beat et beatitude, la beauté et la ruine...
Communauté du verbe et de la vision, à la recherche du vrai, jusque dans l'horreur, le corps, le lâcher prise, l'abject, la démence, la folie, la perte de contrôle et de repères, le jouir!"

17 mai 2007


Sololithe


L'introspection s'achève, elle se dilue avec la nuit dans l'aujourd'hui placide.

Complexité extraite du chaos de l'existence, il ne reste plus qu’un champ de doutes.
Est-ce la clarté, la fraîcheur, le matin qui tranchent et exposent cette sentence?
Les variations, les oscillations, les paradoxes rendent toutes vérités instables, toutes évidences infirmes. Le grand plan est un infini schizophrène qui n'apparaît qu'aux crédules apeurés et s'impose à eux sous les traits de leurs rêves empêchés.

Cette nuit, j'ai perçu une lueur. J'ai aperçu un possible. Il était vêtu de vapeurs, il était impesant.

Sous les dissipations aériennes, en nuit
l'armistice condamne le sommeil et la peur
aux bourdonnements cerclés de tiède folie
et de murmures abolis par la torpeur,
lorsque d'obscurités émerge vacillant
une étincelle de vécu
qui éteint belle l'effarant
s'efface l'illusion animale, trop aiguë

Oui, il résonne encore, il vibre imperceptible,
il entend ses sangs forts à présent perceptibles

C'est l'écho comaté de caresses griffées
les telluriques veines qui s'entrechoquent
c'est le feu intangible et les perles crachées
d'un séisme affamé au contour équivoque

Il touche encore le sol, il boit encore au ciel,
quand personne lui est frère, il s'émeut sensoriel

C'est la nacre d'après, l'insensé y est loi
les sens encore flottants dévêtus y sont proies
subreptices les droites, les angles, le clair
défont ses absences et replient ses envers

L’intuition de cette finitude,fière entre l’aube et l’aurore, s'est éteinte, soufflée par l’ombre du soupçon qui gouverne le monde, entre le crépuscule et l’évanouissement suivant.
Entre deux, entre pôles, entre états, entre nuits, entre feux: soliloque, monologue...

Encore entaché par ce partage en déséquilibre de cristal, le monolithe se meut à contre-sens de la vie, mais vivant se meut pourtant. Si lent.
Silence, silence, silence, les autres ouvrent les yeux, ne plus se dévoiler et ne plus les envier.

F.



1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Une plaine grise se sertie sur un pan de mur, où tu 'l''as circonscrit, qui n'est ni plus, ni moins qu'à sa juste place..., sans orgueil ni obséquiosité, légère, fluide, transparence invisible de vacuité tamisée par une douleur trop lourde...

Dans le chant incantatoire de la nuit, tu ne 'l''appréhendes jamais sans lui prêter la faculté inouïe de te rendre plus distincte tes propres évidences, tant elle te semble accroître le contraste entre ta pénombre et l'ombre ambiante et purifier la moindre source de luminosité jusqu'à te les faire percevoir toutes avec une acuité telle qu'elle peuple l'espace de miroitements hypnotiques... quel abandon et quel aveu de renoncement te faudrait-il alors trouver pour faire taire durablement le bourdonnement interne à ta nuit organique...

Vertige reproduit, insanité de la perspective du matin à vivre et du quotidien, qui à l'aune des structures nocturnes, ne tient debout qu'une seconde sur l'autre, souvent emporté d'un vide au besoin absent.

Il t'advient alors, dans une demi-conscience léthargique, ces merveilleuses épures, sans affres d'ascension… 'idées-impressions' informes, inconsistantes balayant lentement les confins du mental, drapées d'euphorique impuissance à la capture, au formel, à l'agrégation autour d'un squelette verbal.
Fulgurantes pénétrées en tes chairs, en un membre d'espace hors discursivité…
Enragées, qui lacère l'esprit en chacune de ses plaies...
Indicibles, illisible, insubmersible empreinte…
Ta noèse torpeur, les premières nimbes éclairs qui longent ton sommeil… tu poursuit sans durée, et laisses l'aube avaler ce que d'évidence tu lègueras tribut.

29/5/07 19:06  

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