Ego 4

Ego4 ! [E]crin des [G]ouffres et de l'[O]r - 1 entité poétique, [4] auteurs (F.G.W.C) Poésie en vers ou de verre brisé, désillusion et élévation, irrévérence et nonchalance, prose aérienne ou aencrée dans les entrailles, le maudit et l'espoir, beat et beatitude, la beauté et la ruine...
Communauté du verbe et de la vision, à la recherche du vrai, jusque dans l'horreur, le corps, le lâcher prise, l'abject, la démence, la folie, la perte de contrôle et de repères, le jouir!"

21 septembre 2007


Nue de sueur


Je me noie en délice dans les jungles humides
d’un torrent tamisé
tu m'es mer, salvatrice, une étendue languide
qu'absorbent mes pensées

...

Naïade en suspension dans les draps nuageux
toutes les nuances, chaque sens, impérieux
de tes éclairs salés,
de tes perles sacrées,
s'inventent scintillement et s'invitent pléthore
se disputent l'honneur d'un reflet sur ton corps

...

Illusion d'éternité, d'inextinguibles pluies,
mes ors de plaisir sont larmes d'épidermie!

...

Que se dissolve ensuite une nacre épuisée,
et que s'élève en évaporations mêlées
la nue sublimation de nos corps sous la transe
habillés de sueur suspendue au silence...

F.



1 Comments:

Blogger Ego said...

Je suis allongé dans mon lit débat
Je fais une longue causette avec moi-même
C’est que je ne parviens pas à faire le vide
Le sommeil ne conquiert que l’utopie

J’ai déjà remonté les draps sur ma défaite
Comme toujours je me sens las après le crachat
Pourtant l’imagerie m’aspire et quelque part
Participe à une certaine vacuité dans sa monotonie

Mais là je n’ai plus de fuite, je dialogue avec moi-même
Et comme le cycle des marées j’érode ma raison
Une image m’assaille avec une voix de vérité
Qui me jure en toute sincérité que je suis prisonnier

Captif d’un jeu de l’oie où l’on me gave d’illusions
Et de faux-semblants acides, corrosifs et vérolés
Juste pour rire, pour m’exproprier de ma lucidité
Pour me dire que je n’ai plus le choix, que je suis hors de moi

L’odeur froide du tabac, les fonds chauds de bière et…
Et l’iris rouge cerclé des mauves paupières
Tout, tout autour me désigne comme une victime
Un corps expérience, silencieux, déserté

Et les images qui frappent, se frappent avec les voix métronomes
Qui dictent leur route, sillon de mensonges et de trahisons
Je crie recroquevillé comme un fœtus, je crie qu’elles me laissent
Que cessent ces monologues venins qui m’enferment dans l’obsession

Et je suis nu de sueur dans l’attente du silence

28/9/07 12:25  

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